Le bricolage en astro.

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Conseils pour la construction astronomique.

Voir aussi la page des liens.

Un "turbo" pour votre appareil photo.

Un pied pour vos jumelles.

Une coupole en kit.

Boite à lumière pour diapositives et négatifs.

L'argenture des miroirs.

Voir aussi les pages sur la construction d'un Dobson, d'un Newton et d'autres réalisations. (les liens sur la page Ciel ou sur le plan du site).

Les futurs dossiers :

Les règles simples à respecter pour construire un télescope.

Petites montures équatoriales.

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Les dossiers réalisés :

Un "turbo" pour votre appareil photo.                                   haut de page.

Possesseur d'un 24 x 36 Fujica AX5, je me suis trouvé devant un problème : le manque d'énergie. En effet, cet appareil, comme beaucoup d'autres fonctionne entièrement avec une pile de 6 volts. Or, au bout de quelques minutes de pose, la pile n'a plus de force pour refermer ou ouvrir le rideau du boîtier.

Un petit bricolage permet de pallier à cet inconvénient. Il faut pour cela, mettre en série 4 piles de 1,5 Volt.

ATTENTION A NE PAS DÉPASSER LA TENSION PRÉVUE POUR VOTRE APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE ET VEILLER A LA POLARITÉ.

MATÉRIEL :

-4 piles de 1,5 V, type R 20, (diamètre 32 mm, 1 mètre environ de fil (2 x 0,75 ou fil de téléphone, 25 cm de tube PVC, diamètre 33/40, un cylindre en matière plastique ou autre matière électriquement isolante, égal au volume de la pile initialement prévue pour l'appareil photo, ex. long 25 mm, diamètre 10 mm (dans mon cas), 2 bouchons diamètre 33 mm en bois ou matière plastique et éventuellement, 2 colliers à PVC diamètre 40 mm.

Si vous utilisez ce petit montage sur un  télescope ou une lunette du commerce, vous pouvez maintenir l’ensemble autour d'un pied avec un élastique.

Si vous le fixez sur un équatorial pliant ou un télescope de votre conception, il suffit de se procurer 2 attaches pour les tubes PVC et de 'clipser' l'ensemble porte piles dessus. Ce dispositif astucieusement placé peut même servir de contre poids. Cf photos.

MONTAGE :

Si votre appareil photo fonctionne sous une tension différente de 6 Volts, il faut additionner le nombre de piles pour arriver à la tension voulue.

Montage sur équatorial pliant (1)-tube contenant les piles, (2)-colliers pour tube PVC.

Désolé pour la qualité des photos, elles sont d'époque !

La longueur du fil doit permettre de pouvoir placer l'appareil photo sans difficulté sur le télescope sans avoir à déplacer les piles.

Autre astuce : pour éviter d'être tributaire des piles, il est possible d'utiliser une batterie ou un transformateur redresseur (ex. transfo de calculatrice).

A gauche : montage sur T 200. Utilisé, de surcroît, comme contrepoids (voir flèche).

                                                                                A droite : le montage complet.

 (Article paru dans ATCO n°19 en 1988).

Un pied pour vos jumelles.                                                      haut de page.

But : La plupart des possesseurs de jumelles savent combien l'emploi de Ces "petites bêtes" est délicat. Pour de bons résultats, il est important d'être stable, la qualité et la joie des observations en dépendent. La grande majorité des pieds photo ou de jumelles ne dépassent pas 1,30 m ou, au mieux, 1,50 m, avec des pieds télescopiques de plus en plus petits, allant de 25 à 15 mm de diamètre à la base. De plus, la fixation du matériel se fait souvent par une équerre apte à toutes les flexions et vibrations. Pour des jumelles de diamètres 40 à 50 mm, ces pieds peuvent presque suffire mais la hauteur est trop faible : observer le ciel toute en étant debout devient alors un privilège... Pour des optiques de diamètres supérieurs, un piétement plus stable s'impose. Voici donc quelques éléments pour la construction d'un pied de ce type, les cotes (bien sur) pourront être modifiées au bon vouloir du bricoleur et selon les matériaux dont il dispose. Certaines pièces ont été faites à la demande (C) mais, là aussi, chacun peut avoir des vues différentes. Ce "modèle" n'est que simple suggestion mais il est efficace.

Description : La partie basse du piétement est réalisée en bois massif. Choisir de préférence un bois dur ou mi-dur avec des fibres peu tourmentées pour éviter la déformation dans le temps, par exemple du hêtre, le modèle présente est en bois exotique rouge qui convient également. Le réglage en hauteur s'effectue sur des guides en aluminium avec un blocage latéral. Une colonne de diamètre 40 mm située sur le pied et guidée sur une longueur de 20 cm par les pièces (5) supporte une tête articulée. La dite colonne peut également être immobilisée à hauteur variable. A la patte de fixation des jumelles, se substitue un bloc en aluminium avec vis de fixation robuste. La hauteur de cet ensemble varie entre l,05 m et 1,90 m. Elle permet des observations en restant debout même en visant le zénith, La partie bois est réglable sur 50 cm et la colonne sur 40 cm. Le système de guidage de la colonne est constitué de trois équerres métalliques, celles-ci servent également à supporter les pieds en bois. La construction n'a rien de complexe, il est simplement important de soigner toutes les pièces qui coulissent, en choisissant des matériaux de natures différentes pour les éléments en contact les uns avec les autres, Quelques dimensions pour les candidats à l'art astronomique.

Besoin :

Bois : 3 pieds intérieurs de 800 x 50 x40 (cotes en mm) (A), 6 pieds extérieurs de 800 x 45 x 40 (3) Métal : 3 tubes de 170 x 50 x 30 (1) 3 tubes de 110x50x30 (2), 3 renforts (tubes de 120 x 30 x 30 coupés à 60° (3). Ces pièces métalliques sont soudées entre elles et forment l'équerre, celle-ci maintient les bagues en aluminium de guidage de la colonne. Cette colonne est un tube de laiton (diamètre 40 mm) (4) de récupération. La tête orientable située dessus est également une pièce récupérée. La partie bois du pied est usinée de façon à recevoir des baguettes en aluminium (même provenance que le tube laiton), baguettes servant de guides à la partie centrale du pied. Sous celui-ci est fixé un patin orientable pour une bonne assise de l'ensemble. Deux petites barres d'aluminium réunissent les trois pièces des pieds et rigidifient le tout.

L’ensemble pèse une quinzaine de kilo mais lorsque l'on veut observer ce n'est pas pour 5 minutes et le privilège de la stabilité vaut bien un petit effort.  

Détail du centre du trépied.

En position replié : haut 110 cm

 Déplié : haut 195 cm

 (Article paru dans ATCO n°43 en 1994).                 

Une coupole en kit.                                                                 haut de page.

Si l'avenir ne vous permet pas de construire un abri définitif, optez pour une construction démontable. Quel que soit le type d'instrument à protéger, le diamètre ne devra pas être inférieur à 2 mètres (ma construction fait 2,20 m de diamètre et abrite un T 200 ouvert à 7, mais elle ne peut recevoir plus de 2 ou 3 personnes).

La partie inférieure supportant le dôme est réalisée en plusieurs secteurs démontables en ciment moulé. La partie supérieure est en aggloméré mélaminé marine.

Réalisation du moule pour les éléments bas :

En fonction de votre instrument, du nombre de personnes à recevoir sous l'abri, de l'emplacement et peut être des matériaux dont vous disposez, un diamètre est choisi. Un moule servira à couler des portions de cercle. Exemple : Coupole de diamètre intérieur 2 mètres, diamètre extérieur 2,20 mètres, 6 parties d'épaisseur 10 cm, hauteur 66 cm (voir photos de la maçonnerie).

Le moule peut être utilisé à plat ou verticalement (j'ai préféré la seconde solution), l'intérieur est plaqué avec un stratifié afin d'éviter le collage du ciment sur le bois (contreplaqué, aggloméré ou autre). Une feuille de nylon ou une gracieuse couche d'huile ou graisse peut dépanner, mais comme la pièce à couler n'est pas unique, Il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté. Le stratifié est parfait pour qui peut en avoir à faible prix. Aucune lubrification, démoulage parfait et finition très lisse

Il est nécessaire de mettre deux ou trois armatures métalliques afin de renforcer l'ensemble. Un seul petit problème, le poids. Pour y remédier, on peut utiliser le béton cellulaire (argile expansé ou siporex), pour ma part je me suis contenté d'inclure des pains de polystyrène expansé sur la hauteur, le prix de revient est plus intéressant et ces pains m'ont servi à vibrer le béton. Le poids, de 70 à 80 kg, laisse l'élément transportable à deux personnes.

Pose de la partie basse :

Les éléments réalisés, j'ai alors creusé, sur la surface de l'observatoire, un trou de 40 cm de profondeur (sol plus stable). Après avoir déterminé la méridienne, trois buses furent mises verticalement et remplies de béton pour recevoir les vérins du télescope. Ensuite, une petite chape de 5 à 7 cm fut coulée en plusieurs parties, (éventuel démontage) elle sert aussi de fondation. Il est impératif de séparer les buses et la chape par une mousse ou du polystyrène expansé afin qu'il n'y ait aucun contact entre elles. Les six secteurs seront posés sur la chape et mis parfaitement de niveau. Par ailleurs, je conseille de mettre la partie la plus lisse (celle étant au fond du moule) vers le haut car elle servira de chemin de roulement. Ensuite, il convient de poser quelques équerres pour assembler les secteurs entre eux et avec la chape. Pour une bonne étanchéité, on peut  mettre un boudin de silicone entre les secteurs et de la mousse polyuréthane entre les secteurs et le sol si l'écart est supérieur à 1 cm

Personnellement, j'ai choisi de construire un plancher à environ 40 cm au dessus de la chape, ceci pour plusieurs raisons :

-Le plancher passe au dessus de l'entraînement et évite qu'on le heurte

-Ce gain en hauteur me dispense d'utiliser un escabeau ou un tabouret pour pouvoir observer au zénith

-Aucun problème pour pénétrer dans la coupole, la murette dépasse seulement le sol extérieur de 30 cm, niveau ou se trouve le plancher

-Le volume sous plancher sert de "vide sanitaire" et il est plus agréable de marcher sur du bois isolé que sur du béton (surtout en hiver), j’y ai même rajouté un bout de moquette de récupération.

Coupe de la structure réalisée.

Réalisation du dôme :

Le coût et le maniement de la fibre de verre qui est habituellement utilisée étant délicat, je propose une autre possibilité, mais attention, si le travail réalisé jusqu'alors ne nécessite pas une grande finesse, la suite ne devrait pas excéder le millimètre de jeu. Il existe une foule de possibilité pour réaliser le dôme, tant pour les formes que pour les matériaux. Le dôme peut être "traditionnel" en fibre et résine (coûteux), en bois recouvert de résine, en métal, en alliage, en panneaux  de formes, carrés, triangles, pentagones, etc. Avec des noms plus ou moins barbares, du genre rhombicosidodécaèdre.

La solution que je propose est d'utiliser des carrés et des triangles en aggloméré mélaminé marine de 12 mm. Le contreplaqué marine n'a que peu de résistance à l'eau, seule la colle empêche la séparation des couches mais le bois gonfle. Si vous opté pour cette solution il vous faudra le recouvrir avec de la résine (dont le prix de revient est élevé) ou une autre idée est de collé un revêtement bitumeux avec une isolation "aluminisée" que l’on utilise parfois sur les terrasses ou les toits, (celui-ci se colle au chalumeau). En revanche, l'aggloméré marine résiste parfaitement et la mélanine protège la surface.

Les résultats d'un test que j'ai pratiqué sont très convaincants : un morceau d' aggloméré marine de 15 x 15 cm immergé dans une cuvette d'eau a accusé une augmentation d' épaisseur de 4/10 mm sur les bords et 2/10 mm au centre pendant la 1ère semaine. Aucun autre changement n'est apparu lors de la semaine suivante. Il n’est pas interdit de lui rajouter une peinture de protection (qui "accroche" sur la mélamine).

L’ensemble est de forme octogonale (voir photo de l'observatoire fini) et solidaire d'une ceinture en contreplaqué marine sur laquelle sont fixées des roulettes, 4 pour le pivotement et 5 pour le guidage latéral. Un "bridage" en hauteur évite un éventuel soulèvement de l'ensemble

Les panneaux verticaux sont réunis et font un angle de 22,5° ainsi que les panneaux obliques SAUF les triangles et les côtés des carrés jouxtant les triangles. Cet angle est à déterminer avec des essais de coupes sur des chutes ou avec le traçage d'un arêtier (parfais pour qui connaît son traçage). Un des 8 panneaux situés verticalement sert de porte et le cimier en 1 ou 2 parties est démontable (clips, loqueteaux, cadenas...) il n'y a que l'embarras du choix.

Les joints fixes sont enduits le silicone ou de colle de type polyuréthane et pour les organes démontables, prévoir du joint de porte (menuiserie) et des couvre joints, les infiltrations sont si facile, même par capillarité. Bien sûr la finition peut être diverse : peinture, résine, voir ci-dessus.

Si vous connaissez un ami ou un menuisier qui possède une scie circulaire à format, alors vous aurez un équerrage et des angles à la finition idéale, sinon il vous reste la scie et le rabot. La partie la plus délicate reste les coupes et la précision la plus parfaite est souhaitable 5/10 de mm n'est pas une élucubration car la moindre erreur se répercute très vite. Il est possible aussi de renforcer les assembles intérieur avec des tasseaux épousant les angles des panneaux.

Ce mode opératoire est celui pour lequel j'ai opté mais en aucun cas il ne fait figure de référence. Il ne s'agit là que d'idées et de suggestions. La conclusion est seulement que cela fonctionne très bien

 Bon courage !

PETITE ANECDOTE :

Ne soyez jamais surpris par les questions de vos voisins. L'un m'a demandé si je faisais un bassin pour poissons rouges et un autre, après lui avoir expliqué en vain qu'il était question de regarder les étoiles m'a dit, je cite : "Ha ha ha! là, tu veux te f..... de ma g .....". Notez qu'il ne s'agit pas de cas isolés, car à notre club, alors que nous déblayions le sol pour la construction de l'observatoire, nous avons été interrogés sur une éventuelle plantation de radis (en plein milieu des vignes et sur de la caillasse plus dure que du béton), ils sont fous ces gaulois !  

L'emplacement des trois buses destinées a recevoir le télescope.

La cordelette tendue (en rouge), représente la méridienne .

Le moule pour la réalisation des éléments en béton.  

La maçonnerie terminée.  

Pour voir le système d'entraînement du télescope, consulter la page sur les modèles de type Newton.

Vous y trouverez d'autres constructions et quelques conseils de mise en oeuvre.

Vue sur l’observatoire fini.

 (Article paru dans ATCO n°24 en 1989).                                     

Boite à lumière pour diapositives et négatifs.                         haut de page.

Voici un petit montage très simple qui permet de visionner un nombre important de diapos, ou de négatifs, pour les trier. Le principe : construire une boite qui s'ouvre pour pouvoir changer les réglettes fluos qui sont à l'intérieur. Un verre ou sous verre sur le dessus, un fil, un interrupteur. Prévoir des perçages pour une ventilation afin d'évacuer la chaleur dégagée par l'éclairage, éventuellement un petit "ventilo". Pour le fini de la vitre plusieurs options sont envisageable, dépolir le verre au "carbo" pour tailler les miroirs, mettre une feuille de papier calque ou encore un plexiglas blanc diffusant. J'ai testé ces deux dernières possibilités et le calque présente l'inconvénient de se déformer sous l'effet de la chaleur. le plexi, posé sur le verre est bien meilleur. Le format du verre de ce modèle est d'environ 30 cm au carré. Bien sûr la forme et la dimension restent à l'appréciation de chacun.

L'argenture des miroirs.                                                                    haut de page.

Ci-dessous une autre possibilité pour la finition des miroirs, l'argenture. Aujourd'hui la quasi totalité des miroirs sont aluminés. Ce procédé est réalisé dans une cloche sous vide par sublimation, la sublimation étant le passage de l'état solide à l'état gazeux sans passer par l'état liquide. De ce fait l'alumine se dépose sur le verre créant la couche de réflexion. Certains miroirs sont même protégés par une couche de silice remise dessus pour bloquer l'oxydation. C'est efficace mais le ré-aluminage du miroir est très difficile à faire. Il faut aussi savoir qu'une finition en aluminure n'est pas le meilleur réflecteur qui soit. Il ne faut pas perdre de vue le coût très important (lié à la mise en oeuvre sous un vide poussé).

L'argenture est un autre moyen pour la surface des miroirs. Chacun sait que le verre du miroir est un support pour la couche de finition. Le verre (ou ses dérivés) est choisi car son coefficient de dilatation est très faible. On en trouve en céramique, (chez les professionnels), car le prix, aie! aie! aie! Les tous premiers miroirs étaient en bronze. Donc pour en revenir à la surface de finition, l'argenture à plusieurs atouts : le coût est dérisoire, la réflexion est nettement supérieur à l'aluminure, la mise en oeuvre est simple (voir ci dessous). En revanche, comme toute chose bien il y a aussi des inconvénients, l'argenture doit être refaite plus souvent (une fois par an) suivant la fréquence d'observation bien entendu. Il faut trouver l'entreprise qui puisse réaliser et accepte de faire ce travail avec délicatesse et doigté. Les puristes auront sûrement des doutes sur l'état de surface mais apparemment les mesures faites avec le test de Foucault ne montrent pas d'anomalies.

Début de l'argenture au pistolet ....... L'aspect brillant commence à apparaître .... Le séchage avec une réflexion parfaite.

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